Ce courant intellectuel, couramment symbolisé par H+ ou h+, prône l’utilisation des sciences et techniques pour développer les capacités de l’homme, voire pour dépasser la condition humaine et atteindre un état quasi divin.

Julian Huxley, un des pionniers du transhumanisme, propose ainsi en 1957 une première définition du mouvement :

« Si elle le souhaite, l’espèce humaine peut se transcender –non pas par accès, d’une manière chez un individu et d’une autre chez un autre, mais dans sa totalité, en tant qu’humanité. Nous avons besoin d’un nouveau nom pour cette nouvelle conviction. Peut-être le mot « transhumanisme » pourra-t-il convenir : l’homme demeurera l’homme, mais se transcendant en réalisant les possibilités de sa nature humaine et à leur avantage.»[1]

L’amélioration envisagée peut être aussi bien physique ou intellectuelle que morale ou sociale : il s’agit à la fois de promettre une évolution de l’homme en tant qu’individu et de l’humanité en tant qu’espèce, en supposant que la condition humaine n’est ni finie ni figée, mais n’en est encore qu’à ses débuts. Les transhumanistes conçoivent ainsi des développements très variés, dans un futur plus ou moins proche :

• Hybridation de l’homme et des machines
• Emergence d’intelligences artificielles (IA) dont les capacités seront supérieures à celles des humains
• Télépathie
• Téléchargement d’un esprit humain sur un support non biologique
• Extension indéfinie de l’espérance de vie
• Régénération d’organismes ou d’écosystèmes, etc.

Ainsi que le propose une définition plus récente :

" Dit simplement, le transhumanisme est la croyance que la technologie peut nous permettre d’améliorer, d’augmenter et de dépasser les limites de notre biologie."[2] 

Les développements scientifiques et technologiques prédits se situent pour les transhumanistes dans le prolongement de ce que nous vivons aujourd’hui : les prothèses, les lunettes ou les antidépresseurs, par exemple, nous permettent déjà d’améliorer nos capacités physiques ou notre état émotionnel. Le transhumanisme serait donc la poursuite d’un développement de l’humanité grâce à un mouvement continu du progrès scientifique : il serait véritablement le sens de l’histoire.