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Pour aller plus loin : Transhumanisme et science-fiction

Depuis ses origines, la science-fiction joue avec les contraintes biologiques et technologiques pour imaginer des présents alternatifs et des futurs possibles. Les figures d’humains augmentés y occupent une place de choix : cyborgs, mutants, super-héros nés de l’atome ou du radium, hybrides hommes-machine, esprits téléchargés dans des âradis artificiels, etc. Des premières anticipations au cyberpunk en passant par la hard science-fiction, le genre se nourrit des thématiques traitées par le transhumanisme et lui inspire en retour des réflexions ancrées dans les enjeux scientifiques, politiques et humains. Pour découvrir plus en détail comment la science-fiction et le transhumanisme s’inspirent mutuellement, nous avons sélectionné quelques ressources librement consultables :

 

  • Isabelle Périer, « De la mythocritique à la mythanalyse : rêve de transcendance et transhumanisme », Sociétés 2011/3 (n°113), p.6372.

A travers l’exemple du mythe de la transcendance, une analyse de textes de science-fiction révélant les figures mythiques qui sous-tendent les discours scientifiques, philosophiques ou religieux de critique ou de défense du transhumanisme. Disponible sur : https://www.cairn.info/revue-societes-2011-3-page-63.html

 

Ce dossier riche en références bibliographiques retrace les principales formes prises par l’homme augmenté, dans la littérature comme au cinéma.

 

Ce podcast de Sciences Critiques aborde avec l’historien Franck Damour l’histoire du transhumanisme en s’intéressant particulièrement à ses liens avec la culture populaire.

 

Extrait du résumé : Le cinéma de science-fiction hollywoodien, en tant que mode d'expression culturel central à la culture américaine moderne, met lui-même en scène et réfléchit ces rêves de sublimation et ces cauchemars de déshumanisation. Les films du corpus (les Tron, RoboCop, Star Trek First Contact et Insurrection, Gattaca, la trilogie Matrix, The 6th Day, The Island, The Surrogates, Terminator IV, les deux Iron Man, Avatar, notamment) proposent leurs propres versions successives des dilemmes liés aux avancées de demain mais aussi à l'interdépendance qui lie déjà les humains à leurs machines. Les acteurs en sont les machines elles-mêmes, ceux qui les contrôlent (le gouvernement fédéral, l'armée, les multinationales), les techno-utopistes et leurs ennemis Luddites, les scientifiques, les ingénieurs et les hackers, mais aussi une humanité fascinée presque malgré elle par la promesse technologique. Si cette dernière est souvent caricaturée, à Hollywood même, en un conflit opposant « technophiles » et « technophobes », les choses sont, même au cinéma, loin d'être aussi simples, en particulier depuis les années 1980. Et si la libération de l'oppression technologique passait par la technologie elle-même ?

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